Géographie

Géographie, histoire et patrimoine

Un peu de géographie

Situé dans la région Auvergne Rhône-Alpes, dans le département de la Savoie, Saint-Ours est un charmant village au caractère typique rural, en pleine campagne au coeur du Parc Naturel Régional des Bauges et à proximité des sentiers de randonnée du "Tour des Bauges" & "Tour du lac d'Annecy", connectés au GR96.
Idéalement située entre villes, lacs et montagnes, à proximité d'Aix-les-Bains, célèbre cité thermale et son lac du Bourget, plus grand lac naturel de France, et d'Annecy, connu pour la pureté de ses eaux, Saint-Ours est limitrophe de deux communes de Haute-Savoie, Chainaz-les-Frasses et Cusy.
A quelques kilomètres des pistes de ski du « Revard » et du domaine nordique  « La Féclaz », Saint-Ours est une commune soumise à la loi Montagne.
Avec une superficie de 466 ha, la commune atteint l’altitude de 579 m.
Deux ruisseaux la parcourent: les nants de "la Forêt" et "du Chêne".

La population était de 905 habitants en 1561, 232 en 1975, 382  en 2001. Aujourd’hui, ses 625 habitants (recensement 2015)  sont appelés les Saints-Oursiens et Saints-Oursiennes.
Saint-Ours a conservé son identité rurale avec ses 7 exploitations agricoles qui cultivent 282 hectares et produisent le lait destiné à la fabrication de la célèbre « Tomme de Saint-Ours».

Un peu d'histoire
(Eléments extraits du dictionnaire des communes savoyardes 1984 - Philippe PAILLARD)

On trouve des appellations anciennes de Saint-Ours:
« Terra Sancti Ursi » en 1024,
« Santursum » en 1581,
« Saint-Ours en Savoye « en 1731.
De nombreuses découvertes tout au long du XIXème siècle et jusqu’en 1868 environ attestent d'une occupation romaine : amphores, moulins à bras, monnaies et statuettes de bronze, lames de couteaux ou de poignards, anneaux en fer et en bronze, tuiles à rebord, lampes en terre cuite et tombeaux en briques posées de champ.
La paroisse de Saint-Ours apparait vers 1820. Elle dépendait de l'abbaye lyonnaise bénédictine d'Ainay. Elle fut unie de 1803 à 1828 à celle de Mognard, tout en restant distincte sur le plan administratif.
En 1868 l'ancienne église, située dans le cimetière fut rasée et une nouvelle église de style néogothique, dédiée à Saint-Ours et au Sacré Coeur fut batie à quelques dizaines de mètres en dehors du cimetière.
En 1730 une faïencerie fut fondée par un bourgeois de Chambéry Noël BOUCHARD. Elle fut installée dans la maison forte qui donna son nom à une famille noble de Savoie « Les de la Forest ».
Les assiettes et plats fabriqués à Saint-Ours étaient employés à l'époque comme vaisselle de luxe pour les riches familles de Savoie. Le décor était  de style Louis XV et représentait des fleurs, des paysages encadrés d'arabesques, et entourés de petits bouquets.
A la mort de Noël BOUCHARD en 1766, la fabrique fut dirigée par ses fils et elle prospéra jusqu'à la première annexion de la Savoie à la France en 1792, puis elle périclita. La création d'une société de famille fut alors décidée.
La société prit pour raison sociale "Bouchard et Dimier" et se mit à fabriquer toute sortes de poteries pour les campagnards : de la poterie jaune unie ou peinte grossièrement, et pour les familles plus aisées de la faïence blanche.
En 1798 la société fut dissoute, DIMIER ayant décidé de s'établir à son propre compte au Montcel.
La faïencerie de la Forest était définitivement ruinée et la famille BOUCHARD avec. Elle fut vendue en 1812 à un Notaire de Chambéry. Quelques pièces, dont « la Piéta » sont exposées au Musée Faure d'Aix-les-Bains  ainsi qu'au Musée Savoisien à Chambéry.
Outre la faïencerie, on trouvait au XVIIIème siècle sur la commune de Saint-Ours un moulin à « la Bottaz » dont une des activités consistait à moudre les vernis destinés à la fabrication des faïences.
Village agricole avant tout, on trouvait aussi la production de chanvre, de châtaignes, de bois de chêne, de froment, d'avoine. En 1766 le cheptel se composait de 226 bovins, dont 101 vaches et 43 moutons. Au début du XXème siècle la commune comptait 87 exploitations agricoles. On y cultivait aussi un peu de tabac.
Au milieu du XIXème siècle, Saint-Ours fut désenclavé par la construction de la route reliant Cusy à Aix-les-Bains.
Dans le village, un pont permet de traverser le nant de la Forêt. Le plus ancien document connu relatif à celui-ci est daté de1892. Il mesure 55 m de long, 5 m de large et domine le ruisseau de ses 25 m.
Le vieux pont construit par les romains pour accéder au camp de la Forêt existe toujours. Il se situe en dessous du pont actuel. On peut y accéder depuis la droite du pont actuel.

le 24 août 1895, Saint-Ours fut le théatre d'un sombre crime.

Vous vous souvenez peut-être du film “Le juge et l’assassin”, sorti en 1976. Il s’agissait de l’histoire de Joseph Vacher, considéré comme le premier tueur en série français, qui a vécu à la fin du XIXème siècle.
Alors pourquoi un tel propos ici, dans l’historique du site internet de notre commune….
D’aucuns ont déjà entendu parler de Joseph Vacher, l'éventreur de bergère,  homme d'une extrême violence qui fut sans doute le premier serial killer français. Son histoire connut un énorme retentissement à la fin du XIXe siècle et inspira bien plus tard le réalisateur Bertrand Tavernier.
"Il marche, Joseph Vacher. Il marche du matin au soir, errant dans les campagnes, sans but ni raison. Il dort dans des granges, dans les bois ou au creux d'un fossé. En trois ans, il a traversé le pays, des Vosges à la Méditerranée. Personne ne l'attend jamais nulle part. Alors il marche. Et il tue. 
C’est ainsi qu’il se retrouva  à Saint-Ours en août 1895 et qu’il assassina sauvagement Mme Perrone MORAND née BAUD,  une habitante de Saint-Ours, alors âgée de 58 ans.
Cette brave femme qui résidait à l’orée du bois séparant Saint-Ours de Chainaz-les-Frasses fut sauvagement tuée et dépecée. Son assassin poussa sa cruauté à remplir des pots de confiture de la chair de sa victime.
Il fut guillotiné en 1898, à l'âge de 29 ans, pour avoir perpétré 12 meurtres."